CERK (Comité Enfants de la Rue Kikwit)
Responsable : Arsène Ngondo
Avec une population de plus de 600 000 habitants vivant essentiellement de l’agriculture, située au carrefour de routes importantes, équipée d’un port modeste et d’un aérodrome, la ville de Kikwit est la principale plaque tournante de la province de Bandundu.
Le Comité Enfants de la Rue Kikwit – CERK – a été créé en 1999 par Alice Tholence, sœur de Saint André.
Les enfants des rues sont très nombreux à Kikwit, surtout dans le quartier commercial, livrés à eux-mêmes, ils commettent des vols et sont confrontés aux tracasseries des policiers et militaires. Les filles sont victimes de viols.
Plus d’une centaine de jeunes de 9 à 17 ans sont suivis par une dizaine de bénévoles, étudiants ou jeunes de mouvements d’action catholique. Ces jeunes ont du « souffle » pour continuer ainsi, sans intérêt personnel ni salaire. Ils passent très régulièrement dans les écoles, les huttes, les ménages d’accueil et vont dans la rue pour s’assurer de l’évolution des enfants dont ils ont la charge. Ils recherchent aussi les familles de ces enfants et tentent de préparer leur retour.
Ces enfants vont pour la plupart à l’école et ceux qui n’ont plus l’âge d’y aller apprennent dans un atelier le métier qui leur convient. Les frais de scolarité et d’apprentissage sont élevés et, s’ils ne sont pas payés à temps, les enfants sont chassés de l’école ou de l’atelier. Il faut y ajouter les frais de nourriture et d’habillement, et les dépenses des taxis que prennent les encadreurs lorsqu’ils vont visiter les enfants. Un bureau d’écoute sert de local administratif. Il permet les rencontres de travail et de formation, et surtout l’accueil des enfants.
Pour éviter des frais trop élevés, l’Association envisage de créer ses propres ateliers de menuiserie, de mécanique et de coupe couture pour donner une formation efficace aux jeunes.
Par ailleurs, le CERK a obtenu du Secours Catholique France le financement, sur un terrain offert par l’évêque du diocèse, de la construction de nouveaux bâtiments : bureaux et centre d’accueil pour les enfants qui sont aujourd’hui opérationnels.