25 ans, un quart de siècle qu’A.I.M.E.R. s’efforce de sortir de la rue ces enfants perdus, rejetés par tous. Que de chemin parcouru depuis cette rencontre, en Mauritanie, à la fin des années 1980, entre un médecin humanitaire et quelques enfants livrés à eux-mêmes errant dans Nouakchott.
Ce qu’ils souhaitaient : disposer simplement de quelques planches pour pouvoir bâtir, dans un terrain vague, un abri pour la nuit afin de ne plus subir les multiples violences morales et physiques dont ils étaient les victimes. Cette première baraque est le lointain ancêtre des centres d’écoute et des foyers auxquels A.I.M.E.R. apporte son soutien moral et financier.
Après la Mauritanie, ce fut le Sénégal, le Burundi, le Cameroun, les Philippines, le Brésil… Partout où des enfants souffraient et avaient besoin d’aide, A.I.M.E.R. a répondu présent.
Au départ, l’association venait en appui d’autres O.N.G., plus puissantes et surtout déjà installées dans les pays concernés. Puis elle a permis le démarrage de petits projets qui ont, ensuite, trouvé d’autres sources de financement.
Mais, elle a su, au fil des années, montrer que son rôle était non pas secondaire, mais primordial. En effet, petite structure, elle peut, en quelques jours, voire quelques heures, se mobiliser pour répondre à une situation d’urgence. Pas besoin de réunir un lourd conseil d’administration et autres instances pour prendre une décision.
Cette réactivité, A.I.M.E.R. l’a prouvée à maintes reprises par le passé et encore maintenant. Grâce à la fidélité de ses donateurs, des fonds peuvent être débloqués et envoyés très rapidement là où ils sont vitaux. Ce fut le cas lors du tremblement de terre à Haïti, du typhon aux Philippines ou des émeutes en Centrafrique.
L’Association peut aussi remplacer, au pied levé, un bailleur de fonds qui a, sans préavis, stoppé son financement. Sans oublier ces petites aides qui, pour les foyers, sont d’importance : payer le remplacement d’un moteur de tracteur, des pneus pour un véhicule indispensable, remplacer une pompe qui assurait l’alimentation en eau.
Il y aura toujours des enfants en rupture avec leur famille, des enfants qui n’auront d’autre salut pour vivre ou plutôt survivre que de se réfugier dans la rue. Mais, même s’ils ne sont que quelques-uns à s’en sortir, cela vaut le coup de continuer sans relâche pour leur apporter non pas le superflu, mais juste le nécessaire, l’indispensable : nourriture, scolarisation et formation professionnelle.
Le chemin parcouru depuis 25 ans a souvent été semé d’embûches mais cela n’a pas entravé la volonté de tous les bénévoles de poursuivre leur mission : redonner le sourire à ces enfants.
Aujourd’hui, A.I.M.E.R apporte son soutien à 26 projets dans 16 pays. Des résultats, il y en a : des projets ont changé de dimension et ont trouvé des financements locaux, d’autres ont mis en place – certains avec beaucoup de succès – des activités génératrices de revenus sans parler des réussites scolaires et des jeunes qui créent leur propre emploi grâce à l’artisanat.
Tout cela est un encouragement pour le futur et pourquoi pas, pour les 25 prochaines années ?
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