A quoi peut servir un président ?

Au cours du siècle dernier, des ethnologues au contact de peuples dits « primitifs » se grattaient la tête face au manque de signes apparents pour distinguer les membres de la tribu du Grand Chef.

Après une étude approfondie du « terrain », ils conclurent par un fait stupéfiant pour des Européens : le chef était bien souvent fondu dans la masse et se tenait à disposition de tout membre de la tribu pour des tâches simples, voire ingrates.

Nos scientifiques y perdirent leur latin, puis à force de patience (pour le peuple indigène), ils en conclurent que cette société barbare mettait en exergue l’entraide et la fraternité et que ce chef, premier responsable de la solidarité au sein de sa tribu, tirait son autorité morale de cette disponibilité de tous les instants. A.I.M.E.R. aurait-elle des points communs avec cette tribu ?

A.I.M.E.R. possède une maturité acquise au cours de ces 25 dernières années et doit poursuivre son œuvre au profit d’une jeunesse en quête d’un avenir plus serein. Les projets qu’elle porte sont ambitieux et généreux puisqu’ils sont destinés au bien-être de la jeunesse déshéritée.

Pourtant, Colette Menguy faisait le triste constat (bulletin de juin) que le nombre des enfants des rues est en hausse constante et qu’il n’est pas prêt de décliner. Est-ce une raison pour baisser les bras ? Les soutiens multiples des donateurs – que je préfère appeler les Amis d’A.I.M.E.R.-. et les succès sociaux, scolaires et éducatifs de ces jeunes des 16 pays en lien avec l’association prouvent le contraire. Nous devons poursuivre et « pérenniser l’œuvre » comme l’écrivait Béatrice Thony.

En tant que nouveau président, je propose de prendre le relais en apportant mon savoir faire en toute simplicité et dans le respect des identités de chaque partenaire. Dans la continuité de mes prédécesseurs, je souhaite une croissance d’A.I.M.E.R. tout en prenant en considération quelques aspects essentiels :

  • Le cadre juridique des associations françaises exige d’A.I.M.E.R. une grande rigueur tant sur le plan financier que moral. En conséquence, l’effort demandé aux partenaires pour des rapports financiers et moraux devra se poursuivre, voire s’intensifier.
  • Les actions d’A.I.M.E.R. sont possibles grâce à la générosité de tous. Nous sommes conscients que dans ce contexte socio-économique difficile, l’appel aux dons exige une bonne communication sur notre activité et sur la pertinence des projets que nous soutenons. Pour atteindre de nouveaux donateurs, nous aurons à poursuivre la rénovation du site internet et à proposer d’autres modes de communication simples et peu coûteux.
  • A.I.M.E.R. demande à être plus connue et reconnue. Son objet social est simple et ambitieux ; comment le partager au sein d’instances nationales et internationales et faire entendre la voix des jeunes et des partenaires dans certains forums de solidarité internationale ?

Ces projets exigeront de renforcer notre association et d’y instiller de nouvelles forces vives par l’adhésion de bénévoles de tous âges heureux de nous rejoindre dans cette aventure humaine.

La tribu A.I.M.E.R. peut compter sur son président pour un engagement au service de tous.

Gilbert Magnier

Retrouvez ce bulletin et les autres sur la page Bulletins.

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