Le 3 septembre nous, Européens, avons pris une claque qui nous a réveillés de notre torpeur : un corps d’enfant âgé de 3 ans était venu s’échouer sur une plage de Turquie. Cette image d’enfant endormi pour toujours et caressé uniquement par la mer interrogeait notre conscience. Que faisons-nous pour soulager la souffrance de ces enfants qui fuient les guerres fratricides de Syrie, du Moyen-Orient et aussi d’Afrique ?
Un nouveau programme de l’ONU dénommé « Objectifs du Développement Durable » (ODD de 2015-2020) va aider à l’éducation de qualité et à la santé des « pays du Sud ». Cet investissement n’est pas vain s’il est bien pensé et réalisé en partenariat avec toute la société civile qui comprend notre association.
Cette situation de guerres multiples qui effritent la paix relative internationale ne doit pas cacher la misère combattue par l’association A.I.M.E.R. depuis plus de 25 ans. En aidant les enfants de la rue, elle s’efforce de leur assurer un avenir plus serein dans leur village, leur pays … Pour cela, dans chacun des projets qu’elle suit, les éducateurs s’emploient à scolariser les enfants et à leur donner une formation professionnelle pour devenir autonomes. Ce qui permettra de financer de nouvelles initiatives en faveur d’autres enfants.
Sous la houlette d’A.I.M.E.R., les responsables des projets ont investi dans des activités génératrices de revenus : ainsi en République Démocratique du Congo, des exploitations agricoles permettent l’alimentation pour partie des enfants et la vente du surplus. Au Bénin et au Burkina Faso, c’est la création d’élevages : cochons, poules, lapins … A Madagascar, des ateliers de broderie et de couture créent des produits vendus localement et en France. Plus récemment et toujours à Madagascar, de nouvelles activités de pisciculture et de fabrication de pelets (pour le chauffage) ont été créées. Les formations professionnelles : mécanicien, chauffeur, informaticien, boulanger … permettent l’insertion par l’emploi de nombreux jeunes.
Chaque petit entrepreneur réalise sa vie au pays et non pas dans une migration bien souvent meurtrière.
A.I.M.E.R. croit à cette dynamique de création de valeur par des micro-entreprises qui apporteront un revenu modeste et convenable pour chaque personne et qui lui donnera l’espoir de vivre bien et mieux dans son pays. En outre, si cette activité économique est couplée d’une bonne éducation pour les enfants et la jeunesse, l’espoir sera encore plus fort.
Colette Menguy
Gilbert Magnier
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