Confrontée l’an dernier, comme beaucoup d’associations, à un environnement national et international fortement ébranlé, A.I.M.E.R. a fait front et se refuse à tout défaitisme.
L’association a poursuivi avec encore plus de force sa mission : porter secours à ceux qui souffrent, les plus fragiles : les enfants des rues. Ainsi, une aide a été apportée à un nouveau projet : Balimba au Tchad qui accueille une quarantaine d’enfants vulnérables âgés de 5 à 18 ans.
En plus d’un soutien financier, un soutien moral est apporté aux projets. Plusieurs d’entre eux ont reçu la visite de bénévoles : au Bénin, au Burkina-Faso, au Sénégal, au Togo ou encore au Rwanda. Ces bénévoles ont pu se rendre compte sur place des importants efforts faits par les responsables, notamment les éducateurs, pour améliorer la situation de ces enfants et leur apporter par l’école, la formation professionnelle, les moyens de retrouver leur dignité et leur place dans la société.
L’année 2016 s’annonce encore particulièrement difficile dans de nombreux pays africains : Cameroun, Tchad, Centrafrique, République Démocratique du Congo, Burkina Faso … Même si des élections ont été organisées, la stabilité politique demeure fragile. Les affrontements entre bandes rivales n’ont pas cessé. Viennent également s’ajouter les crises économique, alimentaire et sanitaire qui touchent les populations les plus défavorisées.
En outre, l’Afrique n’est plus épargnée par la montée en puissance de l’Etat Islamique et par des attentats aux lourdes conséquences humaines. Il lui faut faire face à une population déplacée : les agriculteurs ne cultivent plus les champs dans les zones touchées et la famine s’installe. De nombreux enfants séparés de leurs parents se retrouvent livrés à eux mêmes ou forcés à rejoindre des milices armées : « les enfants soldats ».
Les nuages qui s’amoncellent n’empêchent pas A.I.M.E.R. de poursuivre son action auprès des enfants des rues, et cela grâce notamment à la générosité de ses donateurs qui, pour beaucoup d’entre eux, nous soutiennent sans relâche depuis plusieurs années. Nous continuerons à aller sur le terrain pour encourager les responsables des projets à poursuivre leur mission, d’autant que les résultats, notamment scolaires, sont très encourageants. Mais, comme le souligne un responsable du centre YETEN, « L’argent est capital dans la vie d’un homme, mais ce dernier sans le réflexe de bonté n’a plus son sens. ».
Colette Menguy
Article extrait du bulletin d’information de mars 2016.