SOLIDARITÉ SANS FRONTIÈRE

L’humanité n’a jamais été aussi féconde en biens de toutes sortes : vêtements, produits alimentaires, équipements high tech… Oui, mais qui en bénéficie ?

Dans le même temps, nous savons que plus de 800 millions d’êtres humains ne mangent pas à leur faim, alors que près de 30 % de la production alimentaire mondiale est gaspillée, et que 168 millions d’enfants de 5 à 14 ans travaillent dans le monde.

Toutes ces filles et garçons n’ont aucune chance de fréquenter un jour l’école, alors qu’elle demeure le principal vecteur d’émancipation et d’intégration sociale des nouvelles générations.

Alors que faire ? Baisser les bras ? Vivre dans son îlot de prospérité à l’abri des regards ? Monter des murs frontières de plus en plus hauts et faire l’autruche ?… A.I.M.E.R. s’y refuse et s’engage à poursuivre le combat contre ces inégalités criantes.

Fraternité, Solidarité : deux mots clés qui incitent, obligent jeunes et moins jeunes à se dépasser pour apporter aide financière et soutien moral à ceux qui souffrent, qui en ont besoin. La solidarité n’a pas de frontière. On le constate chaque fois qu’un appel au secours est lancé lors de catastrophes naturelles (tremblements de terre, typhon…), guerres civiles ou famines. Mais indépendamment de ces temps forts mis en avant par les médias, la solidarité se mesure aussi au quotidien. Certes, il est plus facile pour celui qui dispose de quelques biens, d’un travail, d’un lieu de vie, de venir au secours de personnes en grande difficulté, mais la solidarité n’est pas l’apanage des nantis : elle se vérifie tous les jours auprès de ceux qui, malgré leurs difficultés, leur misère, tendent la main à ceux qui sont au fond du trou.

Cette solidarité, A.I.M.E.R. a pu le vérifier à maintes reprises sur le terrain auprès des enfants des rues. Si l’un a gagné quelques sous en mendiant ou en faisant des petits travaux lui permettant de manger, il trouvera normal de partager sa maigre pitance avec un copain qui a le ventre vide. Un autre partagera un vêtement ou sa paillasse. On se souviendra aussi de l’histoire de ce gamin en haillons à qui un éducateur avait donné une couverture et qui s’est étonné le lendemain de le revoir toujours aussi dévêtu et grelottant de froid : « Ma couverture, a-t-il répondu, je l’ai donnée à un copain pour qu’il puisse être enterré dignement. »

Nous tenons à rappeler que cette fraternité transfrontalière est portée avec discrétion par les donateurs et amis d’A.I.M.E.R ; par leurs gestes de soutien et leurs encouragements, ils permettent la poursuite des actions envers cette jeunesse blessée et témoignent à leur manière de cette proclamation du poète Lamartine.

« L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie la fraternité n’en a pas. »
Gilbert Magnier
Colette Menguy

Article extrait du bulletin d’information de juin 2017.

Publicité
%d blogueurs aiment cette page :