Au cours de cet été, trois faits ont retenu notre attention :
-La publication par des spécialistes en démographie internationale de chiffres simples à retenir : en 2050 (c’est demain !!), un habitant sur trois âgé de 15 à 29 ans vivra en Afrique. Les jeunes actifs représenteront 1,2 milliard, et plus d’un sur deux vivra dans les mégalopoles du continent. La population africaine dépassera celle de l’Inde et de la Chine.
-La présence à Paris de gamins des rues en provenance du Maroc (moyenne d’âge 14 ans) qui consomment des stupéfiants, refusent toute prise en charge en foyer et créent de nombreux problèmes.
-La déclaration du Président Macron qui souhaiterait que plus aucune personne réfugiée ou migrante ne vive dans la rue, et préconise des centres d’accueil adaptés aux adultes et enfants. Cette volonté est honorable et nous souhaitons qu’elle fasse des émules auprès d’autres chefs d’État.
Pour rester optimistes, reconnaissons que l’Afrique a la chance de ne pas connaître le vieillissement de sa population ; ainsi ces prévisions démographiques permettent d’imaginer des scenarii de développement avec une forte proportion de jeunes qui pourront s’engager dans l’industrie, l’artisanat et l’agriculture et participer à l’essor économique du continent. Pour cela, il ne faut pas perdre de temps.
Dès maintenant, les gouvernants doivent s’engager dans un véritable programme d’éducation et de formation de toute la jeunesse, sans exception. Le monde associatif partenaire des pouvoirs publics – comme il le fait déjà depuis longtemps – aura sa place dans ce vaste chantier prioritaire, notamment dans l’accueil, l’hébergement et la formation des garçons et des filles marginalisés et considérés comme parias.
Oui, Messieurs les gouvernants, le temps est compté !!!. L’urbanisation croissante et très rapide, l’explosion démographique, la crise de la famille risquent d’accroître le phénomène de rejet et de marginalisation de l’enfant, qui devient une charge matérielle et morale amplifiant le processus d’exclusion et intensifiant les migrations intra-continentales avec pour objectif la traversée des mers et océans pour atteindre l’Europe.
Nous, association A.I.M.E.R., préconisons de renforcer et de diversifier les modes de prise en charge de ces enfants de la rue, qui sont de plus en plus nombreux, en s’appuyant sur le potentiel créatif de ces jeunes, leur intelligence et leur grande humanité.
L’éducation pour tous, voici notre credo pour le temps présent et pour tous les enfants en quête d’un avenir plus clément.
Gilbert Magnier, Colette Menguy
Article extrait du bulletin d’information de Septembre 2017.